Doulce mémoire en plaisir consommée, O siècle heureulx que cause tel scavoir, La fermeté de nous deux tant aymée, Qui à nos maulx a sceut si bien pourvoir Or maintenant a perdu son pouvoir, Rompant le but de ma seure espérance Servant d'exemple à tous piteux à veoir Fini le bien, le mal soudain commence. Fini le bien, le mal soudain commence. O cueur heureux, qui mect à nonchaloir La cruauté, malice et inconstance Qu'on voit souvent au féminin vouloir La méprisant ne se pourra douloir : Car la vertu croistra sa renommée, Luy despartant pour si loyal devoir Doulce mémoire en plaisir consommée.