Adieu, monde, puis qu'en toy N'y a qu'excès et rancune, Adieu ta couverte foy Tournant comme la fortune, Adieu tes mordans soubriz Et tes hypocrites larmes, Adieu tes fardés escripts, Adieu tes fausses allarmes ! Adieu ton coeur simulé, Arrogant et variable, Qui plus a, moins est soulé, Tant il est insatiable, Adieu ta paix qui débat, Adieu ta fureur qui chomme, Adieu ton pleur qui s'esbat, Adieu le chant qui t'assomme ! Adieu ta diversité, Tes discours, ton inconstance, Adieu ta félicité Qui toujours est en balance, Adieu tes hautains propos Où seul l'innocent se fonde, Et pour me donner repos, Dieu garde le mespris du monde.