O foible esprit, chargé de tant de peines, Que ne veux tu soubz la terre descendre? O coeur ardent, que n'es tu mis en cendres? O tristes yeux, que n'estes vous fonteines? O bien douteux, ô peines trop certaines! O doux sçavoir, trop amer à comprendre! O Dieu qui fays que tant j'ose entreprendre, Pourquoy rends tu mes entreprises vaines? O jeune archer qui n'as point d'ieux, Pourquoy si droit astu pris ta visée? O vif flambeau qui embrases les dieux, Pourquoy astu ma froideur attisée? O face d'ange, O coeur de pierre dure! Regarde au moins le tourment que j'endure.