Pour moi sa main cueillait des roses À ce buisson, Comme elle encore à peine écloses, Chère moisson. La gerbe, hélas ! en est fanée Comme elle aussi ; La moissonneuse moissonnée Repose ici. Mais sur la tombe qui vous couvre, Ô mes amours ! Une églantine, qui s'entr'ouvre, Sourit toujours. Et, sous le buisson qui surplombe, Quand je reviens, Une voix me dit sous la tombe : « Je me souviens. »